Edito 2023 - retour aux sources

Divulgâchage : Comme vous avez pu vous en rendre compte, mis à part quatre articles, nous n’avions rien publié depuis un an et demi. C’est normal car nous nous étions perdus en chemin mais on s’est finalement retrouvé.

Tout a commencé il y a presque 4 ans (septembre 2019) lorsque nous avons eu l’idée de professionnaliser les arsouyes. À l’époque nous travaillons en partie dans la formation et on se dit qu’il y a une synergie avec notre site et qu’on devrait le développer pour, qui sait, vivre de nos publications, soutenus financièrement par nos lecteurs.

Divulgâchage : ce n’était pas une si bonne idée.

L’angoisse des dons

À la base, nous n’avions pas de contenus tout prêts et comme nous sommes perfectionnistes, nous n’envisagions pas de pouvoir produire rapidement des formations autonomes. Nous nous sommes donc tournés vers le financement participatif avec l’idée que contre un abonnement mensuel, nous produirions les contenus petits à petits.

Et c’est là que ça commence à coincer… Car pour que les gens donnent, il faut du contenu, et que pour financer du contenu, il faut que les gens donnent…

Le problème, c’est que même si nous avons beaucoup de contenu, rien n’est vraiment organisé ni ciblé pour un public prêt à s’abonner. Et sans abonnement, pas de financement, donc pas de contenu, donc pas d’abonnement.

La dépossession

Pour que l’édifice tienne, il faudrait donc produire du contenu. Mais pas n’importe lequel, et pas n’importe comment.

Plus visuels. Nous avons commencé par ajouter des images d’illustrations. En tête d’article d’abord, puis reprise dans les listings. Et enfin un peu partout dans l’article « pour l’aérer et respirer » (sic). Puis nous avons inséré des images dans les anciens articles pour les dépoussiérer.

Plus international. Nous avons ensuite traduit systématiquement tous nos nouveaux articles et commencé la traduction au fil de l’eau des précédents.

Plus dynamiques. Puis nous avons envisagé des contenus vidéos. Nous avons écrit des scénarios, nous avons fait des prises de vues et des montages pour voir ce que ça donne. Vous ne les avez pas vues car nous ne les avons pas publiées.

Plus authentique. Puis nous avons fait un live twitch avec root-me qui a bien marché. Puis organisé un direct pour répondre aux questions des auditeurs… il a fait flop car ils n’étaient que trois et n’ont pas réagis du tout. RIEN.

Plus démonstratifs. Puis on s’est dit que pour que nos directs marchent, il faudrait qu’on y montre quelque chose ; rien de pro puisque tout est couvert par le secret professionnel donc montrer autre chose, comme de la résolution d’exercices, des gammes.

Toujours plus. Et surtout, publier toujours plus pour ne pas être oubliés dans les réseaux sociaux et faire des directs plusieurs heures par jour, pendant plusieurs mois pour espérer toucher un public.

Et là, on s’est demandé comment on avait pu en arriver là !?

Dopamine

Les IA génératives

On pourrait aussi vous parler de nos recherches pour créer des formations plus officielles, financées par le CPF par exemple et de la lourdeur administrative imposée par la Caisse des Dépôts et Consignations.

Mais la vérité c’est qu’avant même d’aller jusque là un événement nous a forcé à ouvrir les yeux : l’arrivée des IA génératives.

Depuis plus d’un an, des entreprises proposent des applications permettant de générer des contenus générés par des IA (textes, images, vidéos, …). Le principe est toujours le même : après avoir lu ou vu plein de contenus disponibles en ligne, ces IA vont s’en inspirer pour produire des choses qui ressemblent à ce qui existe déjà. Du plagiat automatisé en somme.

Parmi tant d’autre, deux conséquences nous touchent particulièrement :

  1. Ces IA peuvent produire du contenu plus vite et bien moins cher que n’importe quel être humain, inutile de vouloir créer des contenus « de base », ils seront noyés dans la masse.
  2. Chaque contenu inédit produit par un être humain va être pillé par ces IA qui pourront alors le plagier et écrire sur le sujet.

En fait, qu’importe la stratégie utilisée, si le but est d’être lu, une IA sera toujours plus efficace.

Retour aux sources

Avec du recul, quel que soit le contenu, il n’y a que deux types d’auteurs. Les artistes qui ont quelque chose à dire (qu’importe si quelqu’un écoute ou pas), et les publicitaires qui se font passer pour des artistes pour vous vendre quelque chose (un produit ou une réputation).

À vouloir vous vendre quelque chose, nous nous sommes perdus à essayer (vainement) d’être des publicitaires.

Nous avons donc extrait notre partie professionnelle sur un site à part (esplori.pro) pour pouvoir nous reconcentrer, ici, sur les publications qui nous plaisent vraiment.

Cette nouvelle version du site, qui renoue avec la génération statique de contenu, a aussi pour but de revenir vers plus de simplicité.