Blade Runner - Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Divulgâchage : Devenu célèbre grâce à son adaptation au cinéma par Ridley Scott, ce livre de Philip K Dick nous pose la question de la place des androïdes dans nos sociétés.

Couverture - Blade Runner

Rick Decard est un spécialiste : le meilleur chasseur de têtes de la côte ouest. Son job ? Tuer les androïdes qui s’infiltrent sur la Terre.

Rick Decard est un tendre : ses primes, il les met de coté pour s’offrir un vrai mouton vivant et non un simulacre électrique. Quand, un matin, son chef lui propose un contrat splendide : l’élimination de six Nexus 6 qui viennent de pénétrer en Californie, il sait qu’il va pouvoir réaliser son rêve. Un contrat si mirifique que Rick Decard fonce sans hésiter.

Mais des états d’âme, pour un flic à gages, c’est mauvais pour la santé… Surtout quand ses proies sont des androïdes troublantes et généreuses !

Par Philip Kindred Dick, traduit par Serge Quadruppani, paru sous le titre robot blues chez Champ libre en 1976, ISBN 2-85184-066-5, chez Jean Clause LATTES en 1979, chez J’ai Lu sous le titre Blade Runner en 1985 (et régulièrement ré-imprimé jusqu’en 2014), ISBN 2-277-21768-9 et chez Aurore (recueil Aurore sur un jardin de palmes) en 1994, ISBN 2-258-03698-4.

L’avis des arsouyes

😒 aryliin

Comme souvent avec des livres du genre, il faut laisser le temps au récit de se lancer. Après un premier chapitre un peu lent, on se laisse rapidement prendre par l’histoire. L’écriture est fluide et simple. Le livre se lit bien.

Quelques ellipses un peu trop grosses gâchent la lecture. Et dans de nombreux passages, on ne comprends pas le revirement soudain de situation, qui n’a pas été amenée par l’auteur. De même certains éléments de l’intrigue sont trop gros pour être crédibles.

Livre d’action, mais pourtant philosophique, il pose des questions profondes sur ce qu’est l’humanité. Il est dommage que les parties philosophiques soient pleine d’ésotérisme et deviennent difficilement compréhensibles : on a du mal à comprendre où l’auteur veut en venir, de quoi il parle, etc…

Bref, un livre qui se lit vite, qui est très intéressant, mais que je ne suis pas sûre de vouloir relire un jour.

😒 tbowan

On rentre dans ce livre comme dans du beurre : l’auteur et son traducteur ont produit un texte qui se lit vite et facilement. Le temps de relever la tête et on est déjà au cœur de l’action sans pouvoir la lâcher.

Dans un monde où des robots défaillants sont en fuite, les blades runners sont chargés de les détecter, les traquer et les éliminer. Mais face à la sophistication des robots et à l’obsolescence des tests de Turing comment différencier les robots des humains ?

À un autre niveau de lecture, ce livre traite en fait de racisme. Dans un monde post-apocalyptique, la mort est partout (misère ou irradiation) et face à cette angoisse permanente, chacun trouve sa parade… la fuite dans l’espace ou les psychotropes pour certains, l’ethnocentrisme pour d’autres. Pour les blade runners, traquer les androïdes est bien plus qu’une correction de bogue, il en va de la survie de l’humanité.

Jusqu’au dénouement, on est suspendu au choix du héros. Va-t-il trouver la différence, éliminer les derniers fuyard et pouvoir vivre tranquille ? Ou accepter la mort, la différence et l’existence des androïdes.

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